Semaine 2 : Pourquoi a-t'on besoin de la Transition ?


Que cela nous plaise ou non, nous vivons une transition sans précédent. Notre monde est en train de changer radicalement et plus rapidement que jamais. Des initiatives de Transition sont créés à travers le monde par des personnes et des groupes qui ont fait le choix de la lucidité, qui refusent le déni et regardent la réalité en face. Les initiatives de transition s'engagent dans ces changements afin qu'ils soient construits et choisi pour aller vers du positif, plutôt que de subir le pire.

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à des défis sans précédent, et ce dans de multiples domaines : les contraintes non soutenables sur les ressources naturelles qui s'épuisent (et dont l'homme fait partie), les problèmes structurels de notre système économique, ou encore la façon dont nous déployons et utilisation les technologies. Chacun de ces problèmes seul a le pouvoir de dépasser notre capacité d'adaptation. Ensemble, ils peuvent apparaître insurmontables.

Passons brièvement en revue les enjeux principaux sur lesquels le mouvement de la Transition concentre son action...

Le pic pétrolier, ou la fin du pétrole abondant et bon marché


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Le pic pétrolier

La civilisation industrielle a exploité en premier lieu les combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) bon marchés, faciles et moins polluants à extraire. Aujourd'hui, l'homme doit forer de plus en plus loin chaque année, dans des environnements plus difficiles, en utilisant des techniques plus coûteuses et plus polluantes pour seulement maintenir la production ou freiner son déclin.
Les technologies basées sur l'énergie renouvelable sont de plus en plus rentable en comparaison avec les combustibles fossiles, même sans prendre en compte le coût des émissions de gaz à effets de serre. Mais ces technologies sont elles aussi dépendantes des combustibles fossiles pour leur développement et leur maintenance. De son côté, l'énergie nucléaire reste polémique et non résiliente (gestion des déchets, infrastructures vieillissantes, dépendance aux combustibles fossiles pour son fonctionnement, son entretien et son démantèlement, gestion problématique de ses déchets, acteurs industriels fragiles...). Et enfin, les combustibles fossiles non conventionnels (les gaz de schistes et les sables bitumineux) sont présentés par certains comme une solution malgré leurs nombreux inconvénients, cela ne vous inquiète-t-il pas ?


Si vous souhaitez aller plus loin sur ce thème, vous pourriez découvrir cette présentation de Benoît Thevard, plus détaillée au niveau des enjeux énergétiques (elle se trouve aussi en version imprimable dans l'Owncloud de la formation). Vous y verrez une alternance entre des schémas et des explications de ces schémas. Sinon, vous pourriez passer à la suite plus bas sur cette page.



Les changements climatiques


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Il y a un très large consensus parmi les scientifiques du climat : la terre se réchauffe et l'utilisation des combustibles fossiles par l'être humain en est la cause. Faire abstraction d'un tel degré de certitude scientifique sur une question aussi importante devrait être considéré comme indécent. Pourtant, des campagnes de désinformation sont menées (principalement financées par les entreprises qui ont intérêt à continuer l'exploitation des combustibles fossiles) pour tenter de semer le doute dans l'esprit des gens à propos de la science du changement climatique.

Le problème est connu et ce que nous pourrions faire pour s'y adapter aussi. Et pourtant, il n'y a aucune feuille de route politique ou culturelle crédible pour nous emmener là où nous devons aller- même avec l'Accord de Paris (COP21). Les changements climatiques sont l'un des problèmes les plus terribles de notre époque. Ils pourraient mener à un déclin important de l'espèce humaine, voire à sa disparition.
Pour limiter le réchauffement à 2°C dâ??ici à 2100, il faudrait renoncer à exploiter 33% des réserves prouvées de pétrole, 50% de celles de gaz et 82 % de celles de charbon et immédiatement arrêter tout nouveau projet dâ??exploitation et de prospection.
Pour contenir le réchauffement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, les émissions de GES devront être réduites de 40 à 70 % dâ??ici à 2050 par rapport à 2010 et atteindre un niveau proche de 0, voire même arriver à une économie mondiale globalement fixatrice de carbone. Pour avoir 50% de chance de contenir le réchauffement en dessous de 1,5°C dâ??augmentation, il faudra procéder à la décarbonation totale de lâ??économie mondiale dâ??ici 2050. Cela signifie que nous devrions réduire deux fois plus vite les émissions que dans le scénario 2°C.
Notre "budget carbone" sera épuisé en 2033 si on continue a émettre comme aujourdâ??hui. Plus on retarde le début de la réduction de nos émissions, plus nos efforts devront être importants dans le futur et cela dâ??autant plus pour les pays industrialisés qui devront baisser leurs émissions plus rapidement que la moyenne globale.

Si vous souhaitez aller plus loin, vous pourriez découvrir cette présentation de Raphaël Stevens, plus détaillée au sujet des enjeux des changements climatiques (elle se trouve aussi en version imprimable dans l'Owncloud de la formation). Vous y verrez une alternance entre des schémas et des explications de ces schémas. Sinon, vous pourriez passer à la suite plus bas sur cette page.



Un système économique en déclin, basé sur la croissance (de la dette)

https://versal.com/learn/ikiaea/lessons/1/gadgets/16


Si vous souhaitez aller plus loin, vous pourriez découvrir cette présentation de Pablo Servigne, plus détaillée sur les enjeux d'un point de vue systémique (elle se trouve aussi en version imprimable dans l'Owncloud de la formation). Vous y verrez une alternance entre des schémas et des explications de ces schémas. Sinon, vous pourriez passer à la suite plus bas sur cette page.