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Semaine 5 : Bases pour appréhender la dimension intérieure de la Transition
La Transition intérieure, en quelque sorte, c'est le coeur et l'âme de la Transition.
Ce sont ses dimensions culturelles, psychologiques et spirituelles.
La Transition est un chemin, un processus pour aller d'un point A - la société de croissance industrielle - vers un point B - le futur désiré d'une communauté humaine. Réaliser de si grands changements nécessite des métamorphoses, pas des ajustements. Les actions que nous entreprenons, les projets, les entreprises, les écoles que nous développons, la communication que nous mettons en place, sont les parties les plus visibles, relevant de la transition extérieure, l'axe du « faire ». Mais la métamorphose est beaucoup plus globale que des actions ; elle naît d'un échange constant entre intérieur et extérieur, entre individuel et collectif.
Ce que nous créons, ce que nous entreprenons, nous le faisons sur bases de notre imagination, nos systèmes de croyance, notre culture, nos désirs, nos émotions, nos normes de groupe et de société, etc. qui sont à leur tour influencées par nos projets. L'enjeu de la Transition n'est donc pas uniquement d'aménager le système ou de créer des alternatives (et des projets) pour un avenir plus écologique. Il est aussi de changer nos manières de voir, de penser et d'agir. Il ne peut pas y avoir de transition intégrale sans une articulation en profondeur entre transformation de soi et transformation du monde, transformation individuelle et collective, intérieure et extérieure, entre l'« être » et le « faire », entre « Transition intérieure » et « Transition extérieure ».
Pratiquer la Transition intérieure, c'est oeuvrer, individuellement et collectivement, à un changement de conscience sociétal sur les plans psychologique, culturel et spirituel, au service de la création d'un monde qui respecte et soutient la Vie.
Elle se matérialise par des pratiques qui nous permettent de changer nos manières de voir et d'agir dans le monde. Elle permet de soutenir et de rendre plus puissantes les alternatives, les luttes et la résilience individuelle et collective.
Ainsi, la Transition intérieure se vit au quotidien au travers et dans des projets concrets et des réalisations pratiques. Sophy Banks (du Transition Network) identifie différentes dimensions à la Transition intérieure, par exemple : la culture du bien-être (à travers nos actions dans la Transition, nous visons à « être bien », à prendre soin de nous et de notre résilience personnelle), le support (nous faisons en sorte de créer du support entre les personnes), le travail avec les conflits (pour créer la paix), le développement de pratiques de groupes efficaces et résilients, etc.
La vidéo suivante explore pour vous ces différentes dimensions de la transition intérieure. Elle vous donne aussi quelques repères sur son histoire, ainsi qu'une première explication sur l'approche intégrale de Ken Wilber et les 4 reliances, toutes deux décrites ci-dessous.
La transition intérieure et l'approche intégrale de Ken Wilber
L'approche intégrale de Ken Wilber est intéressante pour illustrer la transition intérieure et extérieure. Elle propose que toute chose (un être, un objet, une situation, un système, etc.) peut être analysée à partir de quatre perspectives fondamentales (les quatre quadrants), qui résultent du croisement de deux dimensions d'analyse : individuel-collectif et intériorité-extériorité : Les quadrants issus des axes individuel-collectif et intérieur-extérieur (Ken Wilbert)
Cette grille de lecture permet d'appréhender une situation ou un événement selon ces 4 perspectives complémentaires :
quels sont les faits et les comportements observés (quadrant de l'objectivité individuelle),
comment cela est analysé, vécu et ressenti par une personne (quadrant de la subjectivité),
quelle est l'organisation sociale qui sert de cadre à cette situation ou cet événement (quadrant de l'objectivité systémique)
et enfin quelles sont les représentations sociales, les mentalités, et donc la culture, qui sont présentes au niveau collectif (quadrant de l'intersubjectivité).
L'approche intégrale insiste sur le fait que l'on ne peut pas appréhender une chose, une personne, une situation, sans prendre en compte toutes ses perspectives. Ce que nous sommes, ce qu'un objet est, ce qu'une entité collective comme une ville est, se situe au delà de toute représentation. Mais chaque quadrant apporte un point de vue particulier. En cela, l'approche intégrale constitue un guide : elle nous permet de ne pas oublier tel ou tel aspect de l'être, de ne pas tout ramener au corps ou à l'intériorité, mais de bien voir que nous sommes une globalité, reliée au Tout, à la totalité de ce qui est...
Un exemple :
Consciente des enjeux écologiques actuels, je rends mon habitation autonome en électricité, je mange local et je me déplace de plus en plus à vélo. Je pourrais envisager la transition en me centrant uniquement sur ces actions individuelles que j'entreprends en faveur de la transition. Je suis alors dans le quadrant individuel extérieur (1).
Je vais un peu plus loin... Conceptrice de projets dans l'âme, je rachète une maison et je décide d'y faire quelque chose d'utile pour le monde. Je mets en place un projet d'(é)co-colocation. C'est une maison communautaire en transition. Les personnes qui y vivent peuvent elles aussi diminuer leur empreinte écologique et avoir des modes de vie plus respectueux et proches de la nature. C'est un super endroit, écolo, convivial... Je l'éco-rénove en organisant des chantiers participatifs, je mets à disposition des colocataires des vélos partagés, j'y fais faire un potager collectif. C'est MA contribution à la transition. Je suis là dans le quadrant collectif extérieur (2).
Je pourrais m'arrêter là mais alors, je passe à côté d'une partie du travail pour un changement durable et intégral...
En effet, à côté de mes projets pour la Transition, je travaille dans une grosse société internationale, dans l'agro-alimentaire. On vend du bio, c'est pas mal. Par contre, moins chouette, la compétition domine. C'est une grosse organisation pyramidale où chacun joue des coudes pour avoir du pouvoir et monter en grade. Et au final, c'est celui qui se fait bien voir par les chefs qui mérite sa place... La méfiance y règne évidemment, c'est pénible. J'y vais et j'en repars sans même partager quoi que ce soit avec mes collègues. Ce qui compte pour moi, c'est d'atteindre un poste à responsabilités. Parce que, dans mon imaginaire, dans ce que ma famille m'a transmis notamment, il est essentiel de réussir, de bien gagner sa vie et d'avoir une pension confortable pour maintenir son niveau de vie à la fin de sa carrière.
Un an après le lancement de mon éco-colocation, il y règne un mauvais climat. Les colocataires me soumettent leurs idées de nouveaux projets et c'est moi qui choisis les meilleures. Il y a des tensions car chacun voudrait qu'on écoute ses idées, qu'il trouve meilleures que celles des autres, c'est à qui parle le plus fort, bref la compétition ! On ne sait pas trop comment gérer ça. Ça a déjà explosé plusieurs fois. Un colocataire a même fini par partir. Ceux qui restent vont et viennent entre leur boulot et la maison, vivent chacun de leur côté dans leurs espaces individuels la plupart du temps, se croisent dans les communs pour discuter un peu et n'investissent finalement pas beaucoup de temps dans les projets.
Et bien, même si mon projet de colocation part d'une bonne intention et veut contribuer à protéger la terre, il ne change pas la culture de domination qui imprègne notre société ! Bien au contraire... mon projet reproduit les mécanismes du monde dont je ne veux plus !
Les 4 quadrants de Wilber me rappellent qu'en me centrant uniquement sur les dimensions individuelle ou collective extérieures, par exemple, j'oublie de :
travailler sur mes valeurs personnelles, ma culture, ce que j'ai appris et en quoi je crois, sur les rêves d'avenir qui viennent de mon enfance (et qui ne sont pas forcément compatibles avec un monde en transition). Par exemple : je crois que réussir ma vie, c'est avoir une sécurité d'emploi, gagner beaucoup d'argent pour posséder des objets matériels, plein de vêtements et de paires de chaussures, voyager loin, même si pour y parvenir je le fais en travaillant dans une multinationale dont la culture ne me convient pas. Je suis dans le quadrant individuel intérieur (3).
ensuite, si je ne prends en compte que les dimensions extérieures de la transition, j'élude tout le travail sur les normes sociales dominantes, les visions du monde, les représentations et les imaginaires collectifs dont je suis imprégnée plus ou moins consciemment. Par exemple : même si la colocation que j'ai créée se veut « en transition », elle fonctionne comme dans le monde dont je ne veux plus. Il y règne la compétition plutôt que la coopération, un fonctionnement pyramidal plutôt qu'un partage sain du pouvoir, etc. Je suis dans le quadrant collectif intérieur (4).
Vous l'avez compris avec cet exemple, la Transition, ce n'est pas seulement les projets concrets. C'est aussi un changement de culture en profondeur.
La Transition intérieure, c'est tout ce qui se passe à l'intérieur de nous (individus et collectifs) quand nous agissons pour créer un nouveau monde et que nous quittons l'actuel. Elle part du postulat que, pour mettre en place les changements radicaux dont nous avons besoin, il faut aussi faire évoluer nos croyances et développer un nouvel imaginaire, individuellement et collectivement.
Néanmoins, il est délicat de participer à la naissance de nouveaux paradigmes tout en vivant dans les anciens. Cela créé des difficultés diverses : aller aux réunions de Transition en voiture, s'en vouloir de faire des enfants, s'épuiser à créer de la résilience et de la lenteur, juger ceux qui n'ont pas compris la tolérance, créer une vision positive en gardant les yeux ouverts sur les effondrements, etc. Autant de paradoxes avec lesquels il faut apprendre à vivre, en étant bienveillant avec soi-même. C'est à cela que s'attèle la Transition intérieure.
Oser et incarner le changement de conscience, de culture, c'est de la Transition intérieure. C'est à la fois une action individuelle et collective, complexe, qui demande de l'intuition, des connaissances, de la clairvoyance, de la patience, de l'humilité.
Si le monde doit évoluer vers de nouvelles manières de faire et d'être, nous aussi... individuellement et collectivement. La transition nécessite un changement de paradigme sociétal, une nouvelle culture à tous les niveaux, une culture régénératrice, qui respecte et soutient la vie.
Pour faire cette transition intégrale et radicale, nous avons à la fois besoin de travailler à des changements extérieurs... et intérieurs. C'est-à-dire d'ajuster nos valeurs et notre vision du monde, pour les aligner avec une culture respectueuse de la vie. Il n'y a pas d'ordre prédéterminé pour le faire : il ne s'agit pas de commencer par l'un pour finir par l'autre, de manière linéaire. C'est un mouvement continu dans lequel changements intérieurs et extérieurs s'articulent. Ils peuvent être faits en même temps ou de manière différée. Le plus souvent, nous faisons des aller-retours entre les deux, laissons l'un au profit de l'autre, y revenons plus tard. C'est propre au rythme de chacun.
En résumé, la transition intérieure propose de se pencher davantage sur l'être :
Quelles sont les causes profondes de l'état actuel du monde et comment les travailler ?
Comment assumer les paradoxes, se renforcer mutuellement, prévenir ensemble les épuisements, développer nos capacités de résilience ?
Comment garder l'espoir actif tout en regardant en face la réalité de l'état du monde (effondrement) ?
Pour cela, elle a de nombreuses sources d'inspirations, tant pour les pratiques que pour les grilles de lecture : (éco)psychologie, sciences humaines, sciences holistiques, spiritualités, messages des peuples premiers, thérapies, biomimétisme, etc. Si certaines pratiques peuvent être similaires à un travail de développement personnel, l'objectif global reste de contribuer à la métamorphose de notre système et à la maturation de notre espèce.
Comprendre et accueillir
Notre cerveau n'est pas vert. Il a des difficultés à appréhender les réalités des crises que nous vivons. Il se représente difficilement ce qui est loin, dans l'espace ou dans le temps, ce qui nécessite une trop grande abstraction. Par ailleurs, prendre la mesure de la réalité de ce que notre espèce est en train de faire et de vivre est d'une telle ampleur que nous mettons en place une série de mécanismes de défense très utiles pour ne pas devoir y faire face. La première de ces barrières est le déni. La Transition intérieure s'intéresse à ces mécanismes, à travers notamment la psychologie du changement, pour chercher ce qui peut nous aider à appréhender cette réalité, à l'accepter puis à la transmettre.
Un bon modèle pour comprendre ceci est celui du deuil. Nous traversons tous ces phases, sur des sujets différents, à des vitesses et profondeurs différentes, de façon non linéaire. Le choc initial enclenchant un processus de deuil est une perte. Perte d'un être aimé, perte d'une relation, perte d'un travail... perte de repères... perte des idées fortes, des plans que nous nous faisions pour le futur proche ou lointain. Enfants à l'université, pension, monde en paix... Ces temps non ordinaires que vivent l'humanité sont sources de choc, individuellement mais aussi collectivement. Ils touchent autant nos rêves personnels que les imaginaires collectifs. Il est important de savoir accueillir ce qui résulte de ces chocs, de tenter de ne pas être en réaction contre les réactions, sur la défensive face aux défenses.... pour éviter de faire "plus de la même chose", de rentrer dans une escalade qui finit par nier les émotions intenses que peut ressentir chaque personne face à la réalité de ce qui nous arrive. La motivation, ce qui meut, ce qui émeut... nos émotions peuvent (doivent ?) être accueillies, circuler et devenir source d'actions. Des pratiques simples, comme laisser des pairs de personnes dialoguer sur leurs émotions face à l'état du monde, créent des liens forts et puissants, favorisent une solidarité tissant la toile de la résilience.
(Se) relier, bâtir nos résiliences
Se relier à soi
Sentir son corps, écouter ses émotions, son intuition. S'aligner sur un chemin cherchant à intégrer ses limites, ses désirs et la réalité. Accepter les paradoxes, cheminer avec. Appréhender davantage le chemin que le résultat. Développer ses capacités à rebondir, sa résilience personnelle.
Se relier aux autres
Construire des groupes agréables autant qu'efficaces. Se relier les uns aux autres, tisser ensemble les liens construisant la toile de la résilience de nos communautés humaines. Parler de cœur à cœur, d'adulte à adulte, d'humain à humain. Laisser de la place à ce qui fait de nous une espèce empathique et grégaire. Chercher à construire la résilience de nos groupes, éviter d'épuiser leurs ressources.
Se relier au Vivant
Ressentir en nous l'ensemble des êtres vivants, humains et non-humains, nous ressentir en eux, non plus à l'extérieur. Travailler les causes profondes, les paradigmes. Se nourrir des savoirs anciens, de la permaculture, de la contemplation. Comprendre, à travers le biomimétisme, les philosophies. Pratiquer, à travers les spiritualités. Saisir d'où vient cette rupture entre intérieur et extérieur, entre Nature et environnement, entre féminin et masculin. La montée du positivisme, du matérialisme, du capitalisme a favorisé une vision de la Terre comme une ressource à exploiter, a sur-développé l'analyse et la catégorisation, laissant de côté l'intuition et la vue systémique. Ré-équilibrer. Toucher aux limites de notre biosphère et se remettre à l'intérieur.
Se relier à plus grand que soi
S'ouvrir à une spiritualité laïque, qui peut nous aider à nous mettre au service de la Transition. Réenchanter la Nature, nous y reconnecter par des rituels. Travailler notre relation à la mort, explorer les liens entre écologie et spiritualité. Expérimenter des postures intérieures, entre militant et méditant.
L'entièreté de ce travail de reliance et de limites est comparable aux cycles Vie-Mort. La question de la mort est à regarder en face, en lui accordant une grande tendresse. Comprendre, sentir et développer et vivre des pratiques nous permettant d'avancer sur ces voies est également un aspect de la Transition intérieure ; éviter les épuisements des militant·es et de nos groupes est aussi important qu'éviter l'épuisement de notre biosphère.
Et concrètement, c'est quoi la transition intérieure ?
Plus concrètement, la transition intérieure n'est pas "une pratique d'atelier" lors de laquelle un groupe de personnes se retrouverait pour méditer par exemple. Elle n'est pas une pratique de développement personnel qui soignerait l'ego et permettrait à son pratiquant de s'adapter encore pour quelques temps dans une société malade. Elle vise une transformation plus large et radicale. Elle est une intention, une toile de fond... et des pratiques permettant d'expérimenter le nouveau paradigme à travers la vie du groupe, l'animation des réunions, la mobilisation de nouvelles personnes, le travail de visualisation des objectifs et la planification, la gestion des conflits...
En voici quelques exemples :
Réunions thématiques de groupes locaux pour vivre ensemble des pratiques et s'offrir du soutien mutuel : méditation, travail qui relie, partage d'émotions, groupes de paroles... ;
Intégration de la dimension transition intérieure dans la vie des groupes : météo d'entrée et de sortie de réunions, réunions spéciales "être ensemble", pratiques pour faire davantage connaissance, pour éviter l'épuisement, pour célébrer... ;
Mobilisation des habitants du quartier en tenant compte des théories et étapes du changement ;
Création collective d'une vision attractive comme boussole des groupes et projets ;
Gérer les conflits de manière transformative et à l'écoute de nos propres ombres ;
Création d'un réseau de thérapeutes en soutien à la transition/ aux transitionneurs ;
Travail sur la dimension non-violente de l'économie, les cercles de dons... ;
Exercice d'appropriation des 4 quadrants de Ken Wilber
- Comment les 4 quadrants de Ken Wilber s'appliquent dans mes projets et initiatives, ou dans ma vie personnelle? Pour vous soutenir dans cette exploration, vous pouvez vous aider de ces documents:
1. Une fois dans la salle à deux, les deux personnes écoutent les consignes de l'exercice, ensemble (la personne qui a les cheveux les plus longs ;-) lance l'enregistrement). A 2'50'', les consignes sont terminées. Précision importante: ouvrez l'enregistrement ci-dessous en faisant un clic droit sur le bouton "téléchargement" tout à droite et en choisissant de l'ouvrir dans un nouvel onglet. Ceci vous permettra de faire avancer l'enregistrement à 2min50 pour la 2ème personne afin d'entrer directement dans l'exercice et sans répéter les instructions préalables.
2. La personne aux cheveux les plus longs éteint l'enregistrement et son micro et va écouter l'autre. Elle reste en silence, en écoute active. Attention, ne pas prendre de notes, car nous ne ferons pas la partie "reflet"
3. L'autre personne va s'exprimer à partir des 3 phrases ouvertes. Lorsqu'elle est prête,elle ouvre son micro et demande à l'autre de continuer l'enregistrement. L'enregistrement est conçu pour pouvoir se laisser porter. Les moments de silence dans la vidéo sont prévus pour que la personne parle. Elle le laisse donc avancer même lorsqu'il y a des silences et suit les instructions quand elles viennent.
4. A la fin des 3 phrases (vers 11'35''), la personne en charge éteint l'enregistrement (RAPPEL DE NE PAS FAIRE LA PARTIE REFLET).
5. Prenez chacun·e 3 grandes respirations pour revenir à soi.
6. On échange les rôles: la personne qui a écouté allume son micro et démarre l'enregistrement (après les consignes à 2'50''). C'est à son tour de s'exprimer et de recevoir l'écoute active et bienveillante de l'autre personne.
7. Quand la 2ème personne arrive au terme des 3 phrases (vers 11'35''), prenez à nouveau quelques secondes de silence, puis allumez vos micros. Prenez un bref temps (maximum 2 minutes) pour exprimer votre gratitude, pour avoir été écouté de la sorte et été témoin de l'expression de l'autre.
8. Après ce temps, revenez par vous-même dans la salle principale en cliquant sur "quitter la salle