Semaine 7 : Développer son réseau et nouer des partenariats pour la Transition
Pourquoi est-il important de nouer des partenariats ?

Et autre chose se passe... Au fur et à mesure que les liens sont approfondis et que l'on cherche des moyens de soutenir le travail de chacun·e, de nouvelles possibilités commencent à émerger.
Plus il y aura de personnes qui se mettent en réseau, créent des connexions et des partenariats avec comme objectif plus large la résilience locale, et plus vos avancées seront rapides, créatives et couronnées de succès.
Les participant·es à ces groupes sont déjà actifs, font du bénévolat, donnent de leur temps pour améliorer la vie locale. En les invitant à faire partie d'une conversation plus large - un processus communautaire de Transition vers une plus grande résilience - vous aidez tout le monde à viser un objectif plus ambitieux, à participer à un engagement communautaire à plus grande échelle pour un changement plus rapide. Les groupes existants et les associations locales sont le fondement de la résilience. Ensemble, nous pouvons réaliser beaucoup plus que n'importe lequel de nous peut faire seul.
La mise en réseau et le développement de partenariats consistent pour vous à apprendre à travailler avec d'autres groupes locaux, à créer des synergies et à cultiver des relations solides entre les groupes, et entre les groupes et les individus.
La collaboration - un des fondements de la Transition au niveau local

- Atteindre une plus grande efficacité
- Éviter la duplication des efforts en double emploi
- Évitez de (re)créer ce qui existe déjà
- Avancer plus rapidement
- Se connecter avec plus de monde
- Soutenir différents aspects de la Transition
Question : où aimeriez-vous voir plus de collaboration dans votre localité ?
Comment développer la collaboration ?
Il existe plusieurs moyens de développer la collaboration. Par exemple :- faire de la sensibilisation et de la collaboration une priorité ;
- aller à la rencontre d'autres groupes : se renseigner sur leur travail, leurs projets ; rechercher des objectifs et des intérêts communs ;
- demander à d'autres groupes de se joindre à vous dans l'élaboration de la vision d'un avenir positif et du chemin pour y arriver ;
- prendre le temps (les communautés plus marginalisées ont souvent besoin de plus de temps et plus de gens qui les contactent).
Voici quelques attitudes clé qui favoriseront la création de liens de collaboration :
- être intéressé·e à comprendre les autres groupes et communautés ;
- trouver un terrain d'entente et des objectifs communs ;
- y aller pour construire des relations (et non recruter des forces pour votre groupe) ;
- faciliter les groupes de groupes ;
- inviter la population à se rencontrer et à avoir des échanges ;
- se considérer comme des voisin·es, des créateur·ices de liens et des facilitateur·ices, pas des leaders ;
- accueillir les différents points de vue : ne pas rechercher à ce que tout le monde soit d'accord ;
- profiter du cheminement : chercher du plaisir dans chaque opportunité.
Question : quelqu'un a-t-il expérimenté ou entendu parler de telles démarches ?
Les obstacles à la collaboration
Ceci dit, la création de réseau, de partenariats et de liens n'est pas toujours une chose aisée et il est important de se préparer à relever les défis suivants : le désintérêt, le manque de temps, les priorités mises ailleurs, le manque d'information, la compétition ou les agendas cachés ou encore le manque de compétences qui favorisent la collaboration.Question : quels sont les obstacles à la collaboration croissante dans votre communauté ?
Stratégie de mobilisation : quel public faut-il viser ?
La « grande liste » - une stratégie pour cultiver la communauté

Les étapes :
- Faire une grande liste de celles et ceux qui prennent soin de la communauté : personnes, lieux, groupes, réseaux... et les classer en cinq catégories :
- informés et actifs (ils reconnaissent le contexte) ;
- informés, non actifs (étape de réflexion ou de conception) ;
- ni informés, ni actifs (étape de désintérêt) ;
- pas intéressés ;
- en désaccord.
- Identifier des meneurs et meneuses et des groupes potentiellement soutenant.
- Les contacter. Se renseigner sur leur travail et leurs objectifs. Écouter leurs idées. Leur demander comment ils et elles pensent que la communauté pourrait être renforcée et quelle pourrait être leur contribution à plus de résilience.
- Demander leur aide pour toucher plus de monde afin de développer ensemble plus de résilience sur votre territoire.

Remarque : nous classons ou étiquetons souvent d'autres personnes en fonction de si elles sont d'accord ou non avec nous. Ce faisant, nous risquons de tomber dans une pensée binaire avec « nous » et « elles », ce qui est « bon » ou « mauvais »... Attention de ne pas diviser la communauté !
Question : y a-t-il des problèmes, des enjeux ou des façons différentes de vivre et de voir le monde qui divisent la population là où vous vivez ?
Quelques questions clés à poser à vos partenaires

- 1. En quoi aimeriez-vous contribuer (ou contribuez-vous déjà) à la résilience et à la transition sur votre territoire ?
- Information, sensibilisation...
- Acquisition de compétences, savoir faire... (Great Reskilling)
- Construction de lien social
- ...
- 2. Quel support aimeriez-vous recevoir de la part de la communauté locale ?
- De l'aide pour accomplir votre mission ?
- Du soutien pour atteindre vos objectifs ?
- De l'aide pour avoir de nouveaux membres ?
- De la visibilité ?
- De l'argent ou d'autres ressources ?
- Une autre forme de soutien ?
Comment une initiative de transition peut-elle soutenir les groupes et associations existantes ?
Comme initiative de Transition, votre action peut donc être d'aider les groupes existants à amplifier leur impact. Voici quelques exemples d'actions qui vont dans ce sens :
- organiser une fête annuelle pour promouvoir et rendre visible les associations et artisanats locaux ;
- relayer les informations des partenaires sur votre site web et dans votre infolettre ;
- organiser des événements publics, en collaboration et sur différentes thématiques - forums, films, conférences, ateliers, démonstrations ;
- promouvoir leurs projets ;
- demander des conseils aux groupes et aux leaders locaux ;
- approchez ensemble les institutions et/ou les autorités locales pour obtenir plus de soutien (financier, locaux, autres ressources) et plus de visibilité.
Créer du lien : un exemple d'ordre du jour d'une rencontre
- 1. Honorer les accomplissements passés et les travaux en cours d'un groupe avant de leur parler de Transition.
- 2. Vous renseigner sur leur mission, leurs objectifs, leurs programmes.
- 3. Quel est leur public ou le public visé au sein de la communauté locale ?
- 4. Partagez des informations sur le contexte général (ex : hausse des coûts de l'énergie et retombées économiques sur la collectivité).
- 5. Demander leur comment le groupe local du mouvement de transition pourrait soutenir le travail de cette organisation pour favoriser la transition ?
- 6. Demander du soutien : que pourriez-vous faire pour soutenir la transition sur le territoire ? (Ex : aide à se mettre en réseau avec d'autres groupes et meneurs ou meneuses, proposer un lieu de rencontre, des événements, etc.)
Question : que pourriez-vous faire comme prochain pas pour créer du lien avec les groupes qui prennent soin de la communauté locale ?
